Le Camp Luka

Le quartier

Selon les statistiques disponibles 92% des habitants du quartier vivent en dessous du seuil de pauvreté. 57% des enfants de ces quartiers sont infectés et/ou affecté par le VIH/SIDA. Beaucoup de jeunes filles se prostituent et il n’est pas rare de voir des filles de 13/14 ans avec des bébés…

L’avenue principale grouille de monde et plein de petites boutiques la longe. On vend du pain, des avocats mais aussi des sceaux, des cuvettes de toilettes ou encore des tuyaux en tout genre. Il y a aussi quelques boutiques de vêtements d’occasion tous droits venus d’Europe et des bars et terrasses. Les enfants et les grands, curieux de voir une femme blanche crient « chinois » (souvent les personnes ne font pas la différence entre blanc et asiatique…) ou « mundélé » (blanc en Lingala). Un peu plus loin, le fameux cimetière de Kinsuka fait son apparition.  Des herbes hautes ont poussées un peu partout, les tombes sont tellement nombreuses que par endroits vous ne pouvez faire un pas sans marcher sur l’une d’elle. Certaines sont fracturées et on peut voir des vêtements mortuaires dépasser. Ou bien certains ont fait de ces tombeaux un lieu de vie ou un abri quand il pleut. Il y a tellement de tombes que celles-ci débordent sur le bord de la route, se cassant à tout moment…

La « rue » est en fait une longue allée de sable jonchées de déchets. L’odeur n’y est pas très agréable et il y a de nombreuses maisons accolées les unes aux autres, aussi bien en tôles qu’en briques. Des câbles électriques emmêlés et improbables sont au-dessus de nos têtes, sur de fines tiges en bois reliant le poteau principal aux petites maisons, donnant occasionnellement le courant à ses habitants. La vie est difficile pour tout le monde dans ce quartier mais pour certains plus que pour d’autres.

Les personnes ne veulent pas montrer le mauvais côté de Kinshasa au monde, ils ont peur que cela donne une mauvaise réputation à leur pays.

 

Le Point des Soins

Le Camp Luka est un nouveau Point des Soins ouvert depuis le 18 avril 2016, qui doit recevoir 50 enfants.